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"When the lord made me, he made a ramblin' man"
14 novembre 2014

Roots before branches

J’aurais voulu que les gens dans le métro arrêtent de faire comme si de rien n’était. Ou qu’ils se mettent à chanter Se Canto. Quelque chose. N'importe quoi. Il m’aurait paru normal que le monde s’arrête de tourner, car Pascal Lartigue et son talkie faisaient tourner le monde, et que Pascal Lartigue n’était plus.

Et puis je me suis dit que Pascal ne faisait probablement pas tourner le monde. Juste Bécours. Et que Bécours, apparemment, n’était pas le monde. Le centre du monde, je ne dis pas, mais le monde, vraisemblablement, non.

Voilà. Voir ça comme ça, au réveil, et puis se dire qu’un monde où les Pascal Lartigue sont mortels, c’est quand même un peu moche. Et que ça me laisse un vague goût de culpabilité dans la bouche, quand je réalise que je ne suis pas allée à Bécours depuis 6 ans. J’ai plus le temps d’aller à Bécours depuis que je vais en en Chine, semble-t-il. J’ai troqué le Hameau pour les métropoles asiatiques.

Je ferais bien l’échange inverse, ce soir, ceci dit. Juste pour quelques jours, quelques chansons, quelques verres. M’éloigner un instant de Taipei qui transite vers l’hiver, des pots d’échappements, des chauffeurs de taxis qui ne connaissent pas le concept d’angle mort, de la souris qui a décidé de devenir notre quatrième coloc. Retrouver le causse, Tattone, le Bar à Thym, la calade, les dromadaires et le bord du ravin, au bout du terrain, où la vue est si belle. Retrouver cet endroit qui m’a toujours accueilli à bras ouverts et que j’ai salement délaissé pour un bout du monde plus exotique où seul mon sweat-shirt EEDF m’empêche de passer du côté obscur de la force.

Renfiler mon foulard et aller retrouver ces personnes, accords de guitares et sensations qui après réflexion me paraissent beaucoup plus réels et sensés que LinkedIn et le droit des affaires. Ca paraît évident, dit comme ça... C'est dommage qu'il faille un décès pour s'en souvenir.

Becours

 

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Commentaires
J
There's something over the hill, that I've got to see ... c'est peut être aussi pour ça que tu est allé voir au delà des collines de Bécours, par par abandon mais par curiosité, par goût des autres, tout ce que les années d'éclés ont su t'insuffler
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